La transition de l'état : solide <--> liquide en un cristallin solide advient instantanément à une température précise ( Tf température de fusion ). Dans le verre, elle advient de façon graduelle et continue par variation progressive de la viscosité dans un intervalle de température où l'on repère la Tg, température de transition vitreuse . C'est pour cette raison que l'histoire technique ( durée et intensité de la fusion, durée et courbe thermique du refroidissement ) a une grande influence sur les qualités physiques et chimiques du verre résultant. En fonction de sa composition et de son histoire technique, le verre peut être transparent, translucide ou opaque, incolore ou coloré. A température ambiante il est très dur (dureté de 5-6 sur l'échelle de Mohs) et fragile, il n'est pas poreux, il a une brillance élevée, réfléchit les rayons lumineux, se dilate de façon minime à la chaleur dont il est un mauvais conducteur ; il ne se dissout ni dans l'eau ni dans les acides, y compris l'acide concentré, (excepté l'acide fluorhydrique) même s'il y perd, en quantité minimale, et surtout à chaud, les ions modificateurs de sa surface. Il se dissout par contre dans les solutions basiques. Il ne brûle pas et ne se laisse pas calciner ; sous l'action d'une chaleur élevée il se transforme en passant par différents états de la viscosité : à l'incandescence blanche il est fluide, à l'incandescence rouge il est pâteux. C'est dans ce dernier état de viscosité que le verre peut être modelé